[RP] Expériences intéressantes

Han l'autre eh ! Comment il avait deviné ça ? L'était malin, celui-ci. Il allait falloir faire attention, maintenant. Encore les infirmiers, souvent, ils sont bêtes. Et pis ceux qui ne le sont pas, ils sont tous occupés par leurs petits problèmes personnels. Parfois il suffit même d'une seule phrase pour toucher leur petit égo et hop ! Ils vont se faire du mal tout seuls. Ce qui est assez merveilleux, tout de même, puisque ça efface les traces de son méfait psychologique. Bref. Permission donnée d'aller retourner dans les rochers ! Chouette, chouette, chouette !

Sans prendre la peine de faire une grimace à Josh (ce dont elle avait toutefois très envie), ni d'adresser un regard à Léonard (qui de toutes façons ne la regardait plus), hop, ni une, ni deux, la voilà qui cavale de retour vers ses rochers chéris ! Ces quelques minutes supplémentaires de vie offertes aux fourmis était une très, très mauvaise chose. Après, elles s'habitueraient à ce qu'Ambroise soit clémente. Or, elle désirait avant tout être respectée et crainte ! Les fourmis d'abord, ensuite, le Monde !

Mais alors qu'elle allait vers son entraînement de futur tyran de l'univers, que voit-elle ? Une jeune fille, blonde, plus âgée qu'elle, cachée derrière un arbre. Hin, hin, hin, en voilà une à qui elle pourrait jouer un vilain tour ! Et si elle se glissait derrière elle et furtivement allait lui pincer les tendons d'Achille ? Ne serais-ce pas une merveilleuse idée ? Oh, qu'il semble délicieux le futur cri de terreur et de douleur qu'elle émettra à la seconde où...

*Mais... C'est Amber ?*

Zut. A deux petits mètres d'elle seulement, le plan tombait à l'eau. Mieux valait ne pas faire de mal à sa seule camarade de chambre, elle serait sinon bien trop vite démasquée ! Et jusqu'ici, personne (ou presque, visiblement) ne la soupçonnait. Bon, elle pouvait encore tourner les talons discrètement... Mais un bruit qu'elle fit avec ses chaussures à boucles la trahit. Arf... les fourmis, ça s'rait pas pour cet après-midi.

Bieeeen, bien, bien. Maintenant, engager la conversation. Elle tendit le doigt vers le carnet à croquis. Et tant pis pour les formules d'usage !

"C'est quoi ?"

Amber tressaillit et faillit lâcher son coquillage servant de cage à sa prochaine victime. Elle venait d'entendre un bruit derrière elle, c'était peut être un homme de la sécurité et elle devrait fournir des explications quant à ce qu'elle avait dans les mains. Ou alors c'était une bestiole comme un lapin, donc un sujet plus intéressant que ce ridicule poisson. Ou alors c'était un truc plus gros encore - y en avait-il sur cette île ? - et là elle serait pas dans la me... Ou alors c'était un interné, mais celui-ci pouvait très bien être très dangereux. Ou alors c'étai... Ah non, c'était juste Ambroise.
Elle lui avait fait peur. Petite peste.

C'est quoi ?

Saleté de gamine, elle avait parlé assez fort pour que les deux autres hommes puissent l'entendre, ils allaient sûrement venir maintenant. Amber, regarda ce qu'Ambroise montrait. Son carnet.

Ça se voit non ? C'est un carnet à dessin.

Voilà, en répondant sur ce ton méprisant, la gamine comprendrait qu'il valait mieux laisser Amber tranquille. Pourtant elle restât là en continuant à la regarder. Mais qu'est-ce qu'elle voulait à la fin ?

Quoi ? Arrête de me regarder comme ça ! Qu'est-ce que tu veux ?

En faisant un mouvement d'impatience, Amber avait éjecté son poisson dans la terre et l'herbe.
Mince ! Bon de toute façon elle ne pouvait plus le récupérer puisque l'eau aussi était tombée par terre, le résultat serait le même.
Vite ! Amber se précipita sortit son carnet et un crayon et commença à observer l'animal qui se débattait sur le sol, agonisant, privé d'eau. Les yeux d'Amber brillaient d'enthousiasme, fébrilement elle commença à noter des phrases, ne se souciant plus de la petite. Plus rien n’existait autour d'elle. Rien d'autre que ce poisson qui souffrait et mourrait à petit feu.

Très intéressant...

Hanlala, comment elle lui parle l'autre, eh ! C'est pas gentil du tout, ça. Vraiment, vraiment pas gentil. Du coup, Ambroise la fixait, rendant son regard pas sympathique et cherchant en son for intérieur de quoi répondre quelque chose de bien senti à cette pimbêche. Nan mais elle se prend pour qui ? La p'tiote l'épargne et c'est comme ça qu'elle la remercie ? Tss. Vilaine. Très vilaine.

Et alors qu'elle réfléchissait à un sévice psychologique à lui infliger (trouver son complexe et appuyer dessus jusqu'à ce que ça saigne), voilà qu'elle lui reparle encore comme si elle était un caca puant ! Rouge. Ambroise voit rouge. Tout plein de mots méchants se bousculent dans sa tête. Morue, grosse vache, péronnelle. Et pire encore ! Mais... qu'est-ce que ? Qu'est-ce que c'est que ça ?

Sur le sol, par un miracle divin, est apparu un petit poisson. Ambroise, surprise, s'attendait à ce que sa camarade de chambre visiblement antipathique se mette à hurler ou chépakoi. Comme font les fillettes, les pimbêches et les p'tites natures. Mais non. Même pas. Au contraire, d'ailleurs ! Son visage change du tout au tout et elle ouvre son carnet, sort un crayon et se met à gribouiller dessus, observant avec fascination la p'tite bête qui gigotte dans l'herbe.

Du coup, par effet de mimétisme, Ambroise vient s'accroupir à côté de la jeune fille, observant elle aussi le poisson. C'est rigolo, ses yeux deviennent de plus en plus gros et on dirait presque qu'ils vont tomber. Et puis il ouvre la bouche comme un imbécile qui sait pas quoi dire ! Cette petite queue qui bouge et qui tape contre le sol, l'herbe... exciterait presque sa pitié. Mais la cruauté, c'est bien plus intéressant à ressentir.

"Tu crois que le sang giclerait aussi fort que celui des écureuils si on lui découpait la tête à moitié ?"

La question était un peu sortie sans que ce soit prévu, mais elle était sincère. Malheureusement, elle n'avait sur elle ni couteau ni canif. Rien qu'une petite aiguille de malheur piquée dans un ourlet qui ne voulait pas tenir. Elle la décrocha et, s'approchant doucement de l'animal luisant de peur, la lui planta dans un oeil. Un grand sourire de satisfaction naquit sur son visage. Voilà. C'était nettement plus joli.

"Tu crois que le sang giclerait aussi fort que celui des écureuils si on lui découpait la tête à moitié ?"

Cette phrase prononcée par la petite voix ramena Amber à la réalité. Ambroise s'était assise à coté d'elle et regardait le petit poisson avec autant d'attention qu'elle-même. Surprise, la jeune fille ne parvint pas à articuler de réponse. Comment une enfant d'environ dix ans pouvait avoir cette réaction devant un tel spectacle ?

Amber se concentra sur ce qu'avait dit la petite. Ce serait effectivement amusant à observer, Amber n’avait jamais fait la comparaison. Mais avec quoi découper la tête ? Des ciseaux ? Non, un couteau ! Ou mais où en trouver ? Peut être qu'avec une pierre coupante... Non, ça découpait très mal, elle avait déjà essayé. Mais avec un bout de bois taillé, ça prendrait trop de temps... Mais qu'est-ce que ?
Amber regarda Ambroise bouche bée. Elle venait de planter une aiguille dans l’œil du poisson qui tressaillit et, pris de panique, commença un frétiller dans tout les coins. Dommage que les poissons n’émettent pas de bruit... Ça aurait été rigolo. Un liquide translucide s'écoula de son œil crevé. Comme il avait l'air de souffrir...

Les soubresauts se raréfièrent et finirent pas s'arrêter. Mais le poisson était encore en vie, ça se voyait. Ça se voyait dans son regard empli de terreur. C'est ça qu'il éprouvait, une terreur abominable. Une terreur si exquise du point de vue d'Amber.
Par contre il n'allait pas tarder à mourir pour de bon. Et ça, c'était pas cool, un cobaye mort était un cobaye inutile. Il fallait trouver un dernier supplice à lui infliger avant qu'il ne meure. Ou bien il fallait l'achever mais d'une manière amusante.
L'écraser avec un gros rocher ? Trop rapide.
L'enterrer vivant ? Elle ne le verrait pas souffrir jusqu'au bout.
Lui planter l'aiguille dans le corps, encore et encore ? Amusant mais pas très spectaculaire...
Si elle avait eu des ustensiles, ça serait plus facile, mais là Amber n'avait aucune idée.

Amber se tourna alors vers Ambroise, après tout, c'est elle qui avait commencer le véritable supplice, elle avait le droit de finir.

"A toi l'honneur. Je te laisse en faire ce que tu veux." Dit-elle avec un léger sourire.

En faire ce qu'elle voulait ? Hmm... voilà une proposition des plus intéressantes. Pensive, Ambroise regarde Amber. Voilà quelque chose qu'elle n'attendait pas vraiment d'elle, surtout quand elle l'avait rencontrée la première fois, avec tous ses carnets, ses cheveux biens mis et son air de fille gentille. Ambroise n'aime pas les filles gentilles. De toutes façons, Ambroise n'aime pas les filles. Globalement, elle les méprise. Pour reprendre une citation de Catherine de Suède : "elle les méprise non pas parce qu'elles sont des femmes mais parce qu'elles ne sont pas hommes". Parce que très souvent, sont pas courageuses.

Elles ne restent pas super silencieuses quand on leur fait mal, alors que c'est beaucoup plus rigolo d'embêter un monsieur qui a trop peur de crier comme une fillette. Enfin voilà. Ambroise commençait à bien aimer Amber. C'était déjà ça. Maintenant, il fallait qu'elle donne envie à cette adolescente (beeerk rien que le mot lui donnait l'impression de cracher des crapauds) de bien l'aimer en retour. Echange de bons procédés, à plusieurs on survit mieux que seul. SURTOUT quand on est plusieurs à voir les choses tout pareil. Et Ambroise sentait qu'elle voyait beaucoup de choses tout pareil comme Amber.

"Peut-être qu'on pourrait le brûler vif ? Ca doit pas arriver souvent, des poissons qui brûlent..."

Toujours absorbée dans ses pensées, cette intervention à voix haute était plus destinée à elle-même qu'à sa voisine. N'empêche... n'empêche que cela s'était mis à stimuler son imagination !

"Tu crois que quand il y a des volcans sous la mer, les poissons brûlent ?"

Voilà une question à laquelle il lui faudrait trouver une réponse bientôt, si elle ne voulait pas que ça se transforme en obsession. Bref, du feu. Il leur fallait du feu. Cette fois-ci, elle se tourne très franchement vers Amber.

"Tu sais faire les feux comme les sioux et les scouts ?"

Deux mots anciens ! Hihihi ! Trop de classe pour une enfant de onze ans.

[Pardon pour l'absence un peu prolongée :/]

"Peut-être qu'on pourrait le brûler vif ? Ça doit pas arriver souvent, des poissons qui brûlent..."

Hé, hé ! pas bête. C'est qu'elle ne manque pas d’imagination cette petite. C'est vrai que ça peut être très rigolo.
Amber allait demander à Ambroise si elle avait des allumettes, mais cette dernière commença une phrase.

"Tu crois que quand il y a des volcans sous la mer, les poissons brûlent ?"

Amber réfléchissait à la réponse, mais la petite enchaîna.

"Tu sais faire les feux comme les sioux et les scouts ?"

"Oui, je sais le faire. J'ai déjà appris quand j'était petite. C'est mon père qui m'avait expliqué comment faire, quand on faisait du camping."

En prononçant le mot "père", une lueur de tristesse passa dans les yeux de l'adolescente. Mais elle se ressaisit et commença à rassembler des feuilles mortes et des brindilles séchées puis elle posa dessus le petit poisson qui se débattit une ultime fois lorsqu'Amber le saisit par la queue. Amber se mit au travail et commença à faire rouler un bâton entre ses paumes de mains pour que se dernier frotte sur un morceau plus plat. Bientôt, une jolie flamme embrasera le tas de brindilles sèches et brûlera l'animal.
Tout en continuant à frotter les deux bouts de bois, Amber trouva la réponse à la question d'Ambroise.

"Pour répondre à ta question, je pense que les poissons ne brûlent pas, l'eau éteint les flammes. En revanche la température de l'eau monte en flèche et les "pauvres petites bêtes" meurent ébouillantées."

Vers la fin de sa phrase, une flammèche apparut, et petit à petit le feu se rependit et enveloppa le poisson. Bon, ça ne valait pas les énormes feux de camps de papa, mais c'était déjà pas mal. Sans se soucier de la fumée qui alerterait sûrement des gens, Amber regarda l'animal brûler vif.
Elle sortit son carnet et nota.
"Le poisson émet un grésillement très rigolo. Je me demande s'il sera comestible, voir bon à manger après celà..."

Un papillon se posa juste à côté d'elle, un joli papillon noir et orange. Amber l'attrapa.

"Il a des jolies ailes tu ne trouves pas ? Ce serait dommage qu'il s'envole avec et qu'on ne puisse plus les admirer..."

Puis saisissant le petit corps de l'insecte d'une main, elle tira sur les ailes du papillons. Une à une, elle les arracha en faisant attention à ne pas les abîmer. Le corps de l'insecte restés entre ses mains était maintenant inutile. Il bougeait encore, ça par contre c'était drôle. Et surtout pathétique. Avec un haussement d'épaule, Amber jeta le corps gris du papillon dans les flammes.

Il fallait bien nourrir le feu, ça serait bête qu'il s'éteigne...

[T'inquiète pas pour l'absence ^^, tu as le droit d'avoir une vie Smile

]

Parfait, Amber savait faire le feu comme les sioux ou les scouts. Ambroise connaissait la théorie mais ses petites mains n'étaient pas assez rapides pour que cela fonctionne. Les tentatives avaient trop souvent été infructueuses et elle était bien contente d'avoir dans son entourage quelqu'un qui saurait le faire. Ca évitait bien des contraintes (trouver, voler et garder un briquet, par exemple) et élargissait grandement les différentes tortures possibles !

Ambroise regardait le petit poisson griller sur les brindilles sèches. Ses écailles auparavant brillantes devenaient de plus en plus mates puis roussissaient. Etrange et fascinant spectacle. Un papillon vint leur tourner autour. Peut-être était-il attiré par l'odeur ? La chaleur ? Mystère. Mystère qui ne fut pas éclairci et n'aurait aucun moyen de l'être vu que sa grande voisine lui avait arraché les ailes et ajouté au terrible bûcher.

"Il a des jolies ailes tu ne trouves pas ? Ce serait dommage qu'il s'envole avec et qu'on ne puisse plus les admirer..."

Ambroise se pencha vers elle pour observer les ailes dans ses mains. Légèrement déchirées là où avait été le corps, elles semblaient plus éphémères qu'un coquelicot. Combien de temps resteraient-elles intactes comme ça ? Couleurs et dessins aussi précis que lorsque l'insecte était vivant.

"Tu crois qu'on pourrait les garder ? Et en faire un collier ou un bracelet ?"

Sadique ou pas, une petite fille est une petite fille. Coquette.

"Tu crois qu'on pourrait les garder ? Et en faire un collier ou un bracelet ?"

Amber sourit. Cette petite était très amusante. Et bizarrement, Amber commençait à l'apprécier. Elles avaient beaucoup de points communs. A commencer par leurs prénoms. Ambroise c'est très proche d'Ambre, et Amber ben... ça l'est aussi.

"Tu peux en faire un bracelet ou un collier si tu veux, mais elles risquent de s'abîmer très vite. Sinon on peut aussi commencer une collection. Enfin, c'est comme tu veux."

Bon, tout cela était très bien mais maintenant que faire ? Le poisson était grillé, le papillon carbonisé. Et le feu avait sûrement dû faire fuir les animaux qui étaient dans le coin. Bon ok, y'avait bien un oiseau qui chantait sur sa branche mais sans lance-pierre, elles ne pourraient jamais l'atteindre. Bref, le résultat était le même : plus de joujou pour l'instant.

Une collection ? Hmm... Non. Ca prendrait trop de place. Beauuuucoup trop de place, même pour des ailes de papillon. Les chambres sont petites et on n'a pas le droit d'y garder beaucoup d'affaires. Et puis les collections ça a un sacré défaut : ça a tendance à s'élargir. Genre très beaucoup. On commence avec une paire d'ailes et une semaine plus tard on en a vingt !

Non, Ambroise avait une autre idée. Une bien meilleure idée ! Son petit visage s'illumina et elle regarda sa camarade de douleurs avec excitation.

"J'ai une bieeen meilleure idée ! J'espère que t'as pas le vertige."

Et elle partit en courant vers les rochers. Hihihi !! Finalement, les fourmis, ce serait bien pour aujourd'hui ! Elle se retourna à peine deux fois pour vérifier qu'Amber suivait. De toutes façons, si elle ne suivait pas, ce serait tant pis pour elle.

Vint ensuite les rochers à escalader, les petites chaussures à enlever pour plus de facilité eeeet... la fourmillière ! Elle était là, grouillante de vies qui ne resteraient pas longtemps sur Terre. Bientôt, ce serait fini ! Elle attendit qu'Amber l'ait rejointe puis s'adressa à elle.

"Avec les ailes de papillon, on peut les attirer et faire un brasier !"

Mais... il y avait toujours sa petite idée de tout à l'heure.

"Ou alors on peut leur faire pipi dessus."

Gamine un jour, gamine toujours.

"J'ai une bieeen meilleure idée ! J'espère que t'as pas le vertige."

Ambroise partit en courant alors qu'elle n'avait même pas encore finit sa phrase. Amber la suivit sans comprendre. Elles traversèrent un morceaux du parc. Ambroise avait un peu distancée l'adolescente qui n'aimait pas beaucoup courir. Quand elle arriva à coté de gros rocher, elle trouva des petites chaussures, quelques mètres au dessus, Amber aperçut Ambroise. L'adolescente commença elle aussi à escalader la paroi. Arrivée en haut, elle découvrit avec joie une fourmilières. Pleine de vies, pleine de fourmis insouciantes, pleine de cobayes. Et qui serait bientôt pleine de cadavres. Merveilleux !

"Avec les ailes de papillon, on peut les attirer et faire un brasier !"

Elle s'interrompit un instant, puis avec un sourire angélique elle ajouta :

"Ou alors on peut leur faire pipi dessus."

Cette dernière proposition étonna énormément Amber. Leur faire pipi dessus ? Quelle idée. Oui, bon, elle n'avait jamais essayé de noyer des insectes dans de l'urine mais l'idée paraissait un peu farfelue. Et avec son adolescence et ses 16 ans, Amber était un peu pudique. Même s'il était vrai qu'elle avait une petite envie. Et puis.. après tout pourquoi pas ?

"Ouais, c'est intéressant comme concept. Je n'ai jamais essayé. Bon je veux bien mais tourne toi pendant ce temps s'il te plaît."

Hiiii ! Hihihihi !! Trop trop bien ! Quoi que. Pas si bien que ça en fait. C'était elle qui avait découvert la fourmilière et elle ne pouvait imaginer qui que ce soit d'autre qu'elle pour y déclencher le tsunami jaune de la Mooort. Du coup, son petit museau se fronça.

Laisser Amber faire ? Ou le faire elle-même ? Telle était la question. Elle réfléchit. Après tout, des fourmilières, il y en avait probablement tout plein sur l'île. Et pis ça ferait plaisir à Amber, vu que c'était elle qui avait mis fin aux souffrances du pauvre petit poisson...

"D'accord. Mais attends, d'abord, on va en sauver quelques unes."

Et accompagnant ses paroles, armée d'un bâton qu'elle enfonça dans la petite montagne rouge grouillante, elle préleva deux ou trois dizaines d'individus fourmis pour les transporter un peu plus loin. Comme ça peut-être qu'une nouvelle fourmilière verra le jour dans le coin et qu'elle pourra cette fois-ci elle-même y mettre fin.

La Terreur des Fourmis ! Elle serait la déesse de la destruction de leur civilisation ! Mouhahaha !

"Tu peux y aller ! J'regarde pas ! Mais rhabille-toi vite après hein, pour qu'on puisse tout de suite regarder."

"Tu peux y aller ! J'regarde pas ! Mais rhabille-toi vite après hein, pour qu'on puisse tout de suite regarder."

Bon, très bien.
Amber fit rapidement son affaire puis se rhabilla vite.

"C'est bon Ambroise. Tu peux regarder."

Amber observa elle aussi le résultat de son geste. La petite fille avait raison. Le liquide envahissait la fourmilière, tandis que les petits êtres, complètement paniqués, couraient dans tout les sens, finissant tôt ou tard par se faire emporter par l'urine qui se répandait. C'était à la fois dégoûtant et fascinant.
L'adolescente suivait des yeux les corps qui se déplaçait lentement, transportés par les flots... tiens ! Une petite araignée se noyait elle aussi dans cette catastrophe semi-naturelle, se débattant inutilement.
Plutôt amusant. L'araignée était certainement venue ici pour tuer quelques fourmi qui deviendraient ensuite son repas, et pourtant c'est elle qui allait mourir, tuée par un prédateur -ou plutôt des prédatrices- bien plus puissant que cet vermine à 8 pattes.

Même la mort a quelque chose de poétique...